Contexte : Une première étude sur la fasciathérapie vasculaire nous avait permis d’observer la transformation du flux sanguin turbulent en flux laminaire, et un questionnement sur les processus engagés dans cette transformation avait alors émergé. La première question était : Qu’est-ce que le fascia ? Et la seconde question : Quel est le lien impliqué dans notre première étude qui permet d’observer les effets de processus ? Ainsi cette fois, notre investigation porte sur un aspect particulier de la grande question qui polarise l’intérêt de nombreux chercheurs : « Qu’est-ce que le fascia ? ».
Méthodes : En suivant l’affirmation de Donald Ingber : « Il est nécessaire de comprendre comment les tissus et les organes sont structurés à partir d’études à des échelles différentes », notre méthode d’étude s’est élaborée afin de collecter des informations sur ce qu’est l’artère et ce qu’est le fascia. En ce qui concerne ces deux organes, nous avons questionné la science à partir de l’échelle de l’embryologie, de l’anatomie, de l’histologique et de la cytologie. Au-delà des connaissances sur la structure, le lien fonctionnel entre artère et fascia est le complément nécessaire de cette étude dont le point de départ est, en fait, une interrogation sur un processus. En tant qu’application de cette étude, les aspects théorique et de recherche sur la fasciathérapie vasculaire méthode Danis Bois et sur la mécanotransduction ont été explorés afin d’améliorer la compréhension de leur fonctionnement respectif.
Résultats : L’approche embryologique met en évidence l’origine commune du tissu conjonctif et des artères, ainsi que leur communauté histofonctionnelle. En tant qu’organes, les artères sont gainées par le fascia adventitiel et, média et intima sont pénétrées par les extensions du tissu conjonctif périphérique. Au-delà, l’approche fonctionnelle de cette étude rapporte les connaissances sur la mécanotransduction artérielle, lorsqu’elle est déclenchée depuis soit sa couche conjonctive, soit la lumière artérielle. L’anatomie fonctionnelle, la chirurgie, l’histologie et la cytologie, s’appuyant sur la théorie du cytosquelette étendu, soulignent la continuité des points de vue statique et fonctionnel, la tenségrité étant le principe architectural qui lie les molécules de la totalité du corps.
Conclusion : En répondant à ces questions, nous tendons vers une meilleure compréhension des mécanismes survenant dans le développement du point d’appui artériel. Il nous parait possible de proposer que l’adventice et la média se relaxent localement et tout au long de l’arbre artériel. Son action pourrait s’étendre aussi vers le dedans à l’intima et au sang et, aussi bien diffuser vers l’extérieur au tissu connectif avoisinant. Par son action locale et à distance, la fasciathérapie vasculaire pourrait s’avérer utile lorsque des maladies associent perturbations générales et désordres artériels, comme dans l’hypertension artérielle ou dans les phénomènes du vieillissement.
Pour télécharger l'article en anglais, voir le lien ci-dessous