Les communications et posters annoncés pour le 2è semestre 2016

vol d'oies sauvabes (c) Axel Hagstrom - Le Monde

3è congrès mondial sur la Résilience à Trois-Rivières (Québec) du 22 au 24 août 2016

Le mardi 22 août : Minisymposium  de 3 heures sur l'accompagnement des processus de résilience dans une perspective narrative, dialogique et transculturelle (Jeanne-Marie Rugira, Jean, Humpich, Jean Kabuta, Université de Gand, Diane Léger et Mathieu Leblanc-Casavant), avec notamment les interventions de

  • Jean Humpich et Vincent Cousin - Accompagner les processus de résilience en pédagogie perceptive Résumé de la communication : #Jean Humpich et Vincent Cousin
  • Jean Kabuta, Jean-Philippe Gauthier et Louisor Loic Popote - Le Kasàlà, une pratique poétique de formation à la résilience Résumé de la communication : #Jean Kabuta
  • Roger Parent, Jeanne-Marie Rugira, Clency Rennie et Dany Heon - Apprendre l'analyse et l'échange culturels : Un modèle d'accompagnement des processus de résilience Résumé de la communication : #Roger Parent

Le mercredi 23 août : session 42 - Favoriser la résilience face à la violence -

  • Jean Humpich - Le corps ému : vers une pratique préventive et une pédagogie de la résilience. Résumé de la communication : #Jean Humpich

Le programme du congrès est téléchargeable ici

Colloque interuniversitaire Nice - Metz : Les savoirs d’expérience en santé - Fondements épistémologiques et enjeux identitaires les 24 et 25 octobre 2016

Mathilde Gros - L’expérience incarnée de la relation de soin sur le mode du Sensible : itinéraire biographique d’un médecin en soins palliatifs - télécharger le poster ici

Luigi Flora - Animation du Symposium : Pratiques narratives

Jean-Michel Benattar (Maison de la médecine et de la culture de Nice) et Luigi Flora (Experice, Université Paris 8) - En quoi un espace d’apprentissage citoyen autour de la médecine et de la culture peut-il transformer les usages et les représentations des professionnels de la santé

Le programme du colloque est téléchargeable ici

1 communication aux 8èmes journées régionales de l'obésité - Auvergne, 18 novembre 2016

Isabelle Bertrand - Troubles du rapport au corps et obésité

Programme de la journée et pour s'y inscrire, c'est ici

 

 

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Jean Humpich - Le corps ému : vers une pratique préventive et une pédagogie de la résilience

Résumé de la communication : « La violence est un point de vue, exprimé par des comportements qui ne tiennent pas compte de l'existence de l'autre » dit Cyrulnik. L’existence de l’autre peut-elle prendre un autre relief dans l’usage d’une pratique de communication depuis un rapport à soi dont le socle est l’écoute du corps et la qualité de présence à soi et au monde? La proposition d’une phénoménologie pratique telle qu’elle peut l’être dans certains courants du champ des sciences de l’éducation et des sciences sociales (Meyor ; Bois ; Berger),  ou dans les démarches de recherche réflexive en étude des pratiques (Galvani ; Rugira) ouvre des alliances nouvelles entre la santé (Honoré), la pédagogie, l’accompagnement et l’intervention sociale. L’accès à une affectivité de la chair telle que l’ont pensé Husserl, Henry puis Depraz ou Meyor trouve un écho vivifiant dans ce que j’ai nommé le corps ému (Humpich, 2013, 2014, 2015) ;  ce corps de relation et en relation, porteur d’une subjectivité et de qualités affectives singulières questionne l’émouvoir comme un support à la sensibilité. Une pédagogie de la résilience ou de prévention à certaines formes de violence est-elle possible et souhaitable depuis cette expérience ? A l’aide d’exemples tirés d’expériences d’accompagnement et d’enseignement auprès de personnes confrontées à la détresse affective, je questionnerai l’intérêt et le risque d’une pratique phénoménologique de l’affectivité en relations humaines et en particulier dans une population exposée à l’immigration. Notre propre trajectoire migratoire est incluse dans cette démarche de recherche théorico-pratique sur la résilience

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Jean Humpich et Vincent Cousin - Accompagner les processus de résilience en pédagogie perceptive

Résumé de la communication : La praxis sensorielle de la pédagogie perceptive (Bois, 2006) a comme visée de participer à offrir à l’être humain une voie de résilience en lui apprenant à sentir, nommer, penser, dialoguer, aimer et créer, même dans les turbulences liées à son humanité et à la fragilité de son être au monde. Les cadres pédagogiques, pratiques et théoriques proposés par la pédagogie perceptive (Bois, 2007 ; Berger, 2006 ; Humpich, 2015), par pratiques narratives (Josso, 2007, Pineau, 1983) et dialogiques (Rugira, 2015) offrent un socle solide à la quête de sens, de connaissance, de santé et de résilience des personnes que nous rencontrons en clinique comme en formation. De nouveaux apprentissages transformateurs de notre rapport à l’existence deviennent possible grâce à une mise en présence d’une sagesse du corps, de la pensée et du lien qui construit progressivement et collectivement une architecture de la résilience durable dans le temps et dont les chemins sont partageables. Les processus d’accompagnement de la résilience par la médiation du corps vivant, ressenti et raconté révèlent ainsi leurs dispositions formatrices, réparatrices, touchantes, émouvantes et humanisantes. En effet, lorsque la résilience, le sens, la santé et les connaissances émergent d’un lieu silencieux du corps, Ils affectent notre être au monde (individus comme les communautés) tout en renouvelant nos valeurs, ainsi que l’ensemble de l’univers des réciprocités qui relient nos pensée et nos ressentis, notre raison et nos émotions, nos acquis et nos nouveautés.

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Jean Kabuta, Jean-Philippe Gauthier et Louisor Loic Popote - Le Kasàlà, une pratique poétique de formation à la résilience

Résumé de la communication : Le kasàlà est un art oratoire africain qui a comme ambition de réveiller et de révéler les potentialités et lesrichesses intérieures de tout être humain. C’est donc un texte oral ou, plus récemment, écrit, qui célèbre la vie à travers la personne. Cette pratique de célébration constitue un appel de la personne à l’existence, uneexhortation à se mettre debout. En effet, la sagesse africaine sait et enseigne depuis longtemps que, dans sa nature, tout homme abrite en lui un être plus ou moins abîmé (Kabuta, 2010). Il est donc de la responsabilité de la communauté de créer des conditions de redressement des hommes par les initiations, les rituels, les arts de la parole, etc., ce qui en fait une pratique collective, poétique et d’accompagnement jubilatoire des processus de résilience. Bien plus qu’un concept ou une méthode, le kasàlà est un lieu, une instance transformatrice, tel un four alchimique. Il est une occasion de renaissance. Espace à la fois formateur et soignant, philosophique et poétique, on y apprend à créer des conditions qui relie la personne à elle-même, à sa communauté, à son territoire et à ses ancêtres. École de présence et de résilience, cette pratique est un cadeau inestimable que l’Afrique offre au monde à travers le précieux travail des passeurs de cultures que sont les filles et les fils de sa terre, de ses langues, de ses cultures et de ses sagesses.

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Roger Parent, Jeanne-Marie Rugira, Clency Rennie et Dany Heon - Apprendre l'analyse et l'échange culturels : Un modèle d'accompagnement des processus de résilience
Résumé de la communication : Avec l’essor de la mondialisation, de la libre circulation des biens, d’une plus grande mobilité des personnes etde la communication socio numérique, nous assistons à des gros bouleversements identitaires, culturels voire civilisationnels. Ils interpellent les formateurs que nous sommes dans l’urgence de trouver les moyens concrets pour libérer notre potentiel de résilience. En effet, il convient de constater que dans le monde actuel, habiter son territoire, parler sa langue, côtoyer au quotidien les gens qui partagent ses codes culturels, humer les odeurs de chez soi et jouir des saveurs des meilleures épices qui ont enchantés nos enfances constituent des réalités devenu inaccessibles pour un bon nombre de nos contemporains. Un nombre impressionnant, ne cessant de croitre, d’étudiants internationaux gonfle à chaque année les statistiques à cet égard. C’est dans un tel contexte que la sémiotique des cultures, nous rappelle que parler de culture c’est évoquer un univers de sens. Or, dans cette situation, on assiste souvent à une mise en péril des signes culturels par des phénomènes migratoires et pire encore par des rapports de domination voire des tentatives d’anéantissements de certaines cultures par les cultures dominantes. Cette contribution souhaite présenter un projet pilote de recherche-formation-action initié par notre équipe de recherche à l’Université du Québec à Rimouski, pour soutenir les étudiants internationaux ainsi que les différents systèmes et professionnels qui les accueillent dans le développement des compétences de lire et de comprendre des cultures et d’initier des échanges culturels féconds susceptibles de favoriser à la fois, la résilience identitaire et culturelle.